Aly Ben Salem emotion of the eye, passion for life
Le Professeur Mounir Fendri a déniché dans la Bibliothèque universitaire deHambourg un lot de sept lettres écrites par Heinrich Barth (1821-1865) durant sonséjour dans la Régence de Tunis, entre novembre 1845 et avril 1846. Barth est l’un deces explorateurs occidentaux qui ont « découvert » le continent africain et contribuéà dévoiler ses secrets à ses compatriotes allemands.
Il a commencé la visite de notrepays par Tunis et sa grande banlieue, puis il a gagné Sfax par le cap Bon et le Sahel.
Un deuxième périple l’a mené jusqu’au Kef, à travers la vallée de la Medjerda. Maisune insurrection des tribus Fréchiche l’a obligé à abandonner la route de Sbeïtla, età se rendre à Tripoli, via Gabès et Jerba.Dans ces lettres – inédites – à ses parents et à l’un de ses amis, H. Barth racontepar le menu ses pérégrinations, donnant des détails géographiques et historiqueset livrant ses impressions sur la situation sociale, économique et politique de laRégence de Tunis.
La valeur documentaire de ces lettres est incontestable, commeen témoigne cet extrait de la 3e lettre (décembre 1845) : « Le pays est dans un état demisère désolante, à cause de l’acharnement insensé du Bey à se doter d’une grandearmée suréquipée copiée sur le modèle français.
Plusieurs villages se sont vidés deleurs habitants, des champs qui produisaient du tabac sont devenus incultes depuisque ce produit est sous monopole, des ports sont paralysés. On en est d’autant plusnavré que le peuple d’ici est pacifique et d’une grande gentillesse »
.Dépôt légal N° : 140/87
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