Ecrire l’histoire aujourd’hui (Actes du Colloque organisé à Beït al-Hikma en mai 2003)
Pour fêter ses vingt ans d’existence, l’Académie tunisienne Beït al-Hikma a organisé
une table ronde sur un thème d’une grande importance : « l’écriture de l’histoire ».
Mais l’histoire a-t-on jamais cessé de l’écrire ? Certes non. Nous ne cessons d’écrire et
de réécrire l’histoire, car cette écriture elle-même se fait toujours à partir du présent.
Chaque époque ne cesse non seulement de faire l’histoire, mais aussi de la lire et la
relire. C’est dire que l’homme a besoin pour vivre d’une perspective historique.
En Tunisie, l’histoire est aujourd’hui en plein renouvellement. Une nouvelle
génération d’historiens est arrivée à maturité et prend actuellement en main la
connaissance de l’histoire de notre pays. Surtout le renouvellement de l’écriture de
l’histoire, qui bénéficie de nos jours de nouvelles technologies : l’astrophysique, la
génétique ou la géologie nous permettent de verser dans le dossier de l’histoire de
nouveaux documents propres à rendre présent le passé, comme il ne l’a jamais été
auparavant. Grâce à quoi nous pouvons remonter très loin dans le passé, qui se
révèle à nos yeux vraiment inépuisable, comme une réalité vivante.
Cet anniversaire a été l’occasion de rendre hommage au premier président de
Beït al-Hikma, le Pr. Ahmed Abdesslem qui a, tout au long de sa carrière, encouragé
l’écriture de l’histoire et pressé les savants d’entreprendre des recherches d’un genre
inédit. C’est notamment grâce à lui que nous ne pouvons plus voir en Ibn Abi Dhiaf,
par exemple, un simple chroniqueur mais un authentique historien de la vie sociale,
culturelle et politique.
I.S.B.N : 9973-49-002-9